Paris Match - Présentation d'un article daté du 25 aout 2005

Pas de fatwa pour les transsexuels

Photographie de deux trans

Match a choisi un reportage exceptionnel sur les femmes du Moyen-orient intitulé : Pas de fatwa pour les transsexuels. Sur cette photo, il porte aujourd'hui un tchador, elle s'est laissé pousser la barbe. Athena, 20 ans, s'appelait Hadi. Milad, 30 ans, agent immobilier, est né Maheoubeh, la bien-aimée en persan. Ce sont de simples amis. Ils se sont rencontrés au Khomeyni Relief Center, une O.n.g. qui aide les transsexuels à changer d'identité.

Dans le pays de tous les interdits où l'homosexualité est bannie, l'Etat finance le changement de sexe de nombreux hommes et femmes.

Alors que l'islam règne sans partage entre Kaboul, Téhéran et Bagdad, Alexandra Boulat, photographe de l'Agence VII, et Caroline Mangez, notre journaliste, ont entrepris d'enquêter sur la vie quotidienne des "Femmes de l'axe". Elles présentent, à Visa pour l'image, les premiers travaux de ce reportage au long cours pour lequel elles se sont énormément investies. Paris Match publie les images étonnantes qu'elles ont réalisées avec des transexuels iraniens. Alors que l'homosexualité est toujours passible de la peine de mort, pour éviter qu'elle ne se développe à la faveur de la confusion des genres masculin et féminin, l'ayatollah Khomeyni a édicté, dès 1978, une fatwa autorisant toute personne à changer de sexe dès que sa transsexualité est établie médicalement et reconnue par un juge religieux. Effet pervers de cette loi, pour pouvoir vivre en paix avec leur conjoint, de nombreux gays changent désormais d'identité sexuelle avec l'aval des autorités.

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Il y a dans la légende de la photo, l'éternelle mauvaise utilisation de pronoms ce qui fait preuve d'un certain essentialisme puisque par là nie la personne à laquelle est rattachée cesdits pronoms.En note également le coté sensationnaliste de citer les "anciens prénoms" des personnes trans sur la photo comme c'est trop fréquemment le cas dans les médias, qui usent et abusent de l"avant, l'après " à des fins voyeuristes.Enfin on remarque la présence du terme "changer d'identité", qui est transphobe en soit, car il implique que la personne trans change totale (devient une autre personne) alors que c'est faux.La suite de l'article garde un petit côté sensationnaliste, bien que le sujet soit très intéressant.